L’ADEME a confié à Artelys la modélisation des systèmes électriques associés aux quatre scénarios de neutralité carbone de son projet « Transition(s) 2050 » dont le volet électrique a été publié en février 2022. Au travers d’un projet de plus d’un an, Artelys a mis en place un modèle permettant une représentation fine des capacités de production, de la consommation (incluant flexibilités), de ses dynamiques d’évolution et du réseau de transport interne, à la maille régionale, afin d’établir et d’évaluer des trajectoires possibles d’évolution du système électrique. Cette modélisation représente un état du système électrique européen tous les 5 ans de 2020 à 2060 et intègre une granularité horaire. Les simulations réalisées, dont la robustesse est assurée par un jeu de 9 années météo, permettent d’établir certains messages clés dont les suivants :

  • Le développement des capacités EnR conduit à une répartition plus homogène sur le territoire français qu’à l’actuel. Pour ne pas engendrer de surcoûts en termes de réseau interne et de moyens de flexibilités (stockage…), cette répartition doit être pensée conjointement à la structure du réseau. Déployer les EnR en suivant les meilleurs LCoE régionaux ne correspond pas à la situation optimale pour le système.
  • Au-delà du renforcement des interconnexions et des échanges avec les voisins (dans les deux sens), le développement de la flexibilité de la demande est essentiel pour assurer le bon fonctionnement des systèmes modélisés. Le pilotage intelligent de la recharge des véhicules électriques et l’opération dynamique des électrolyseurs sont notamment déterminants dans l’intégration des productions renouvelables.

Les hypothèses de modélisation sont rassemblées dans le cahier d’hypothèses attaché au rapport.

Les résultats des analyses de sensibilité aux capacités d’échange européennes sont disponibles ici 

 

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